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No: 07 remis à jour le 8.02.2025
En
attaquant ce sujet, j'ai bien l'impression que beaucoup ne seront pas
du même avis que moi !
Ce qui serait bien afin d'ouvrir le débat sainement :
Ce serait intéressant
que ceux
dont leurs avis diverges, m'envoient leurs commentaires.
Je les
rajouterai à ce sujet sans problème.
Il suffit de me les envoyer sur le mail
et le tour sera joué !
Si je reviens en arrière de quelques dizaines d'années, mes chevaux
étaient soignés par les vétérinaires pour les maladies dites
"classiques" avec les résultats que l'on sait.
Un vétérinaire
est avant tout un généraliste et un multi spécialiste à la fois, qui
plus est, a fait son école sur différents animaux.
Il est censé être à
la fois, capable de tout soigner...
Lorsque c'était
grave ou compliqué, le cheval malade allait dans une des cliniques vétérinaires.
Et puis j'ai connu quelques "rebouteux" qui, il faut bien le
reconnaître, ont réussi parfois là où la médecine traditionnelle a buté.
Mais depuis quelques années une nouvelle race de thérapeutes a apparu
dans le monde du cheval sous le nom général "d'ostéopathe", regroupant
des vétérinaires étrangers, des kinésithérapeutes, des
chiropraticiens, etc..
Des médecines anciennement réservées aux humains ont aussi trouvé leur
cheminement vers les chevaux, et là, je pense à l'homéopathie,
l'aromathérapie, l'acuponcture, la magnéto thérapie, la
bio-résonnance, la luminothérapie, la colombothérapie, etc..
Dans tout ce nouveau monde il y a, comme l'on dit
"à boire et à manger".
Surtout de quoi donner de faux espoirs, et, avant
tout,
d'alléger les porte-monnaies des propriétaires de chevaux en
désarrois.
Voilà pourquoi j'ai envie de mettre mon grain de sel(le).
Première chose à faire lors de maladies :
Faire
confiance à son vétérinaire, c'est
quand même la personne, sur laquelle tout cheval pas trop bien portant
peut compter, il devrait être compétent en la matière.
Dans les cas
non résolus, il y a deux possibilités :
- Mettre le cas dans les mains d'un deuxième vétérinaire, deux avis
valent mieux qu'un, dit-on !
- Et en dernier recours :
Diriger le cheval sur une clinique spécialisée. Là un équipement
performant pourra donner un diagnostic éventuellement plus pointu.
Il faut aussi dans certains cas, principalement les boiteries, "laisser
le temps au temps" comme disaient nos anciens.
Le temps fait parfois des
miracles...
Il ne faut pas non plus penser que pour des maladies pour lesquelles des
traitements ne sont qu'aléatoires chez l'homme, on arrivera à un meilleur
résultat chez l'animal.
Maintenant je
voudrais à mes risques et périls, donner mon opinion sur
certaines formes de médecines parallèles :
1 L'homéopathie.
Pour moi, qui suis cartésien, je crois qu'elle peut fonctionner sur
l'homme qui y croit.
La croyance en la guérison a une forte incidence
sur certaines maladies, c'est connu.
Il ne reste plus qu'à
faire croire au cheval qu'à l'aide de petites pastilles sucrées il va
guérir...
2 La
phytothérapie.
Le cheval étant un herbivore, et les plantes à la base de la plupart
des médicaments actuels et anciens, sont reconnus pour être
efficaces.
Elle peut très bien fonctionner dans les cas de maladies
curables. Et aider dans les cas de maladies chroniques.
Malheureusement, il y a sur le marcher beaucoup de produits peu
sérieux.
Certains petits malins ayant flairé la poule aux œufs d'or !
3 L'aromathérapie.
Je ne connais pas et ne me prononcerai pas...
4 Le
contrôle des énergies.
Sous différentes formes cette thérapie a parfois un côté sectaire, je
connais des personnes qui la pratiquent avec quelques succès, mais je
n'ai pas d'avis personnel...
5 Les manipulations.
Je regroupe sous cette appellation, les ostéopathes, kinésithérapeutes
et autres praticiens qui manipulent avec leurs mains les chevaux.
Ils font foison depuis quelques années, parce que
certains étrangers ont obtenu de bons résultats en Suisse.
Alors
pourquoi ne pas profiter de leurs succès ?
Il y a dans cette large
corporation des véritables thérapeutes et un grand nombre
d'opportunistes incompétents qui se contentent d'embobiner les pauvres
propriétaires de chevaux dans le désarrois.
Il suffit parfois
d'analyser les paroles de ceux-ci pour comprendre immédiatement à
qui l'on a à faire :
On pourrait rajouter à la liste les maladies imaginaires
diagnostiquées :
Les genres de dépressions et aussi allergies à toutes
sortes
de choses utopiques (de quoi faire retourner Molière dans sa tombe!)..
J'ai eu à faire à des ostéopathes compétents, qui osent dire
qu'ils ne peuvent rien faire, d'autres qui ont réussi à sauver un
cheval "coincé". Je pense à Carlito (voir plus bas dans les anecdotes...) |
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6 Les magnétiseurs et guérisseurs. Pas grand chose à dire si ce n'est que je n'y crois pas, mais... |
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7 La bio-résonnance.
J'ai testé sur plusieurs chevaux, avec problèmes de stress, de
stéréotypes, pulmonaires, etc..
Je n'ai noté aucune amélioration
notoire.
Elle n'a aucune preuve clinique qu'elle fonctionne.
Sur
l'homme elle peut fonctionner par l'effet "placebo" et en cela
comme l'homéopathie, pourquoi pas..
8 La colombothérapie.
Très intéressante...
De plus en plus
développée...
Beaucoup y croient, mais j'attends des
témoignages....
Ce qu'il faut retenir avant tout :
C'est que si l'on ne peut
pas guérir l'homme de certaines maladies, pour la même affection raison de plus
de
ne pas réussir sur le cheval.
Avant toute action par un praticien reconnu officiellement ou autre, il
faut absolument établir le diagnostic.
Souvent, insister dans la recherche de soins palliatifs, on ne fait que souffrir
son cheval..
-
Bons nombres de chevaux sont sortis d'une séance de manipulation
plus mal qu'en y arrivant. - Bons nombres de propriétaires se sont ruinés sans résultat, quand leur vétérinaire leur avait déjà diagnostiqué une maladie incurable plusieurs mois auparavant. Sous prétexte d'aimer son cheval certains ne posent pas de limites aux soins que l'on va faire. Malgré tout avoir de La Chance est le meilleur moyen de tenir son cheval en santé....
Car c'est
bien de cela que l'on a le plus besoin. |
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MALAGUEÑO
En 2004 je suis installé en Italie dans un élevage de PRE. Lors d'un voyage en Andalousie je tombe amoureux d'un magnifique cheval de 6 ans et je le ramène.
Malagueño sera du voyage l'année suivante auprès du cirque Arlette Gruss et participera aux "scolaires"
pendant deux saisons.
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Quand nous rentrons en Suisse, le cheval a commencé à montrer une boiterie d'un postérieur : Examens et radios faits, le diagnostic n'est pas terrible "arthropathie inter-tarsienne distale" plus connu
sous le nom éparvin. Je me renseigne auprès des diverses cliniques suisses sur l'opération. On me laisse perplexe sur la pose de vis. Et j'apprends qu'anciennement il y avait une autre opération qui consistait à détruire le cartilage entre les tarses et avec la cicatrisation de cette barbarie les tarses se soudaient et plus de douleur. Aucune clinique en Suisse ne procédait encore à cette intervention. On me donne l'adresse d'une clinique en Allemagne et j'y conduis Malagueño. Il y est opéré des deux jambes afin d'équilibrer et il est resté une dizaine de jours avant de rentrer faire sa convalescence. Après deux mois, le cheval est remontable, et ne boîte plus jamais. |
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DON CARLITO
Au début des années 2000 je trouve un
matin "Tito Bello" coincé dans son box. L'encolure tordue et à chaque
mouvement il crie de douleur, c'est la première fois et unique fois de ma vie
que je vois un cheval crier de douleur. (comme dans les films western)
Le vétérinaire arrive et tant bien
que mal fait des radios de la nuque. Il ne voit rien et je charge le cheval et
le conduit avec beaucoup de précaution au Tierspital de Berne. On est le
mercredi de Pâques.
Je laisse le cheval et attends des nouvelles.
Jeudi rien !
Vendredi (Saint) je vais le visiter et là c'est l'horreur : Tito Bello est dans
un box à côté d'une jument (certainement en chaleur) et son poulain...
C'est un étalon très chaud et il
essaie de communiquer avec sa voisine et à chaque fois il hurle de douleurs et
même tombe une fois. Il a perdu plus de 50 kilos.
Je vais voir le
vétérinaire de garde, lui passe un savon pour avoir mis ce pauvre étalon à côté
d'une juju.
Il me dit vaguement que les vétos qui l'on regardé n'ont rien vu
aux radios et pensent à une fracture du crâne... n'importe quoi !..
Je rentre
à Prez, et repart sur ces entre-faits avec mon camion récupérer le pauvre hère.
Un chargement très délicat, un voyage très doux et le retour du cheval dans son
box difficultueusement.
Le cheval s'est calmé et heureusement commence à
manger.
Le samedi un vétérinaire-ostépathe connu vient voir le cheval. Il
essaie de manipuler le cheval dans le manège. Résultat : Don Carlito tombe et a
toutes les peines de se relever toujours en hurlant, arrachant la moitié de sa
queue. Le vétérinaire est
estomaqué. Il administre une quantité d'antidouleurs sans effet.
Toujours
dans le même état, le lundi mon vétérinaire habituel revient voir le cheval et
nous décidons de l'euthanasier car on ne peut pas laisser un cheval souffrir
ainsi.
Rendez-vous est pris pour le mardi. Nous sommes détruits...
Mardi
matin, quelqu'un me dit que le jeudi le vétérinaire français Dominique Giniaux,
ostéopathe bien connu, fait sa visite mensuelle dans une clinique de
Saint-Légier. Je téléphone, on me dit que c'est complet, mais de venir quand
même si une place se libère.
Je force entre deux rendez-vous et le véto
commence son inspection :
- Il enlève le licol.
- Il caresse le cheval.
- Puis il va s'allumer une cigarette...
- Enfin revient vers le cheval.
- Prend
doucement sa tête entre ses mains.
- Et d'un coup énergique tord l'encolure du cheval
jusqu'à amener ses naseaux contre son flanc ...
- On entend un terrible "crac" (je l'entends encore...).
Je n'ose pas regarder et pense le cheval mort.
Le docteur Giniaux laisse le
cheval toujours sans licol, il revient vers moi et me dit dans une semaine vous
pourrez le monter à volonté.
Il m'explique que le problème venait d'entre les
vertèbres dorsales et cervicales (juste avant le garrot).
Je suis éberlué.
Visiblement le cheval va
parfaitement bien, je paye, je charge et rentre à la maison.
J'avise mon véto
de la séance et annule bien entendu l'euthanasie.
Don Carlito fera encore le
bonheur de numéros au cirque Arlette Gruss, de concours et de spectacles divers.
Première
réaction de Gaëlle Demierre le 2 janvier 2004
Bonjour Henri,
Tout d’abord, je vous souhaite à vous ainsi qu’à toute votre
« équipe » une excellente année 2004, qu’elle vous apporte
santé, joie et succès !
J’ai lu votre dernier « grain de sel(le) » sur les médecines
parallèles, et j’ai un commentaire concernant l’ostéopathie.
J’ai toujours été plus attirée par les médecines dites non
conventionnelles, du moins dans un premier temps et pour traiter les
cas « légers ».
Je pense que si l’on arrive à
guérir un animal par des moyens plus naturels et que l’on peut ainsi
éviter de le « bourrer » de médicaments et de
surcharger son organisme de produits chimiques, c’est
mieux.
Maintenant, il est bien clair que nous ne sommes pas vétérinaire
et qu’un dérapage est vite arrivé.
Personnellement, j’ai résolu le
problème de la façon suivante :
Pour les
vaccins, vermifuges, enfin le courant, je m’adresse à mon vétérinaire
habituel, et lorsque mon cheval a un problème de locomotion, ou qu’il
semble «pas bien dans sa
peau », je fais appel à un ostéopathe-vétérinaire.
Ce dernier va
d’abord le contrôler par l’ostéopathie mais serra également en mesure
de me dire si son état nécessite plutôt un
traitement médicamenteux.
Je ne prends ainsi pas de risque.
Voilà, c’est tout bête, mais cela peut être un bon compromis !
Pour toutes personnes intéressées, je tiens à disposition l’adresse de
mon ostéo-vétérinaire.
A bientôt!
Meilleures salutations
Gaëlle Demierre
Deuxième réaction
d'Idalgo (le cheval de Roxane (www.cheval-nature.ch) le 27 janvier
2004
Ma mômi me dit de vous
dire qu'elle voulait aussi mettre son grain de sel dans le grain de sel
concernant les médecines
parallèles !!
D'ailleurs le terme "parallèle" l'a fait bondir car en soit, 2
parallèles ne se rejoignent jamais .... le terme de médecine
complémentaire, naturelle, ou douce est donc plus approprié.
Au contraire, la médecine tant allopatique que naturelle devraient être
utilisées en complémentarité, les thérapies naturelles sont les
meilleures alliées en prévention pour une bonne santé, tant
humaine qu'animale.
Faire de la prévention devrait faire partie de
l'hygiène de vie, tout comme pourrait l'être la pratique d'un sport ou
le "manger bien" chez l'homme !
Cela ne veut pas dire pour
autant qu'elles sont incapables de guérir... au contraire... mais ne
vous tournez pas en dernier (c'est souvent le cas) mais plutôt en 1er
recours vers elles !
Donc pour conclure et pour être moi même un patient privilégié de ma
mômie, je vous encourage à vous tourner vers cette voie avec un oeil
neuf et objectif, en vous faisant votre propre opinion.
Les charlatans sont partout, dans toutes les disciplines, alors comme
toujours, faites-vous conseiller, fiez vous au bouche à oreille, parole
de cheval, ça fait du bien !
Voilà c'est dit !
Ma mômie trouve dommage qu'il y aie une espèce de guéguerre entre
partisans de la médecine naturelle/allopathique, ça lui fait penser à
la même guéguerre entre équitation classique/éthologique...
Essayons donc d'avoir l'esprit assez ouvert pour concilier les 2
approches avec discernement, on a tous à y gagner.
N'hésitez pas, contactez-moi par mail, je me ferai un plaisir de vous répondre. |
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