|
|
|
|
|
|
|
|
No: 49 mis à jour le 20.11.2024
1er mars 2000.
Fritz (nom d'emprunt), une connaissance de longue date me téléphone, il veut me donner un cheval ! Autrement, il
part à la boucherie.
En général je ne réagis pas à ce genre de
chantage sachant qu'en général il s'agit de «cadeaux», pas cadeaux.
Je me rends tout de même dans ses écuries, ou plutôt un hangar !
Là, au milieu d'autres animaux
bien soignés, ils y a deux chevaux :
Le premier qu'il veut me donner, un
étalon alezan âgé de 20 ans très maigre mais qui a l'air très gentil et
un étalon frison, Jearke encore plus
maigre. Les deux chevaux sont dans
un sombre hangar sans fenêtre.
Je pousse ma gueulée et insiste pour que
les
chevaux reçoivent plus à manger. Mais je ne sais que faire du cheval
que l'on
veut me donner.
Je promets d'y réfléchir.
4 mars.
Je vais chercher
Opportuniste
car j’ai un box de libre et trouvé un paysan qui le prendra dans
quelques jours
pour le retaper et le confier à sa fille qui monte à cheval.
Le frison est toujours
au fond de son hangar et Fritz va
prendre contact avec son propriétaire qu’il n’a pas revu depuis des
années pour
savoir que faire du cheval.
13 mars.
Fritz me téléphone pour
me
dire que le frison est à terre et qu’il n’arrive plus à ce lever.
Je
lui donne
l’adresse du vétérinaire Paul, qui arrive au plus vite. Il soigne le
cheval
pour une attaque cardiaque.
Il pense à une fourbure, mais pour un
cheval
archi-maigre cela semble peu probable et difficile à dire car le
cheval
ne se lève pas.
Il questionne les personnes responsables du cheval pour
savoir
si le cheval n’a pas mangé par mégarde une quantité magistrale
d’avoine.
Réponse
négative, non, le cheval recevait, certes, plus de nourriture qu’avant
mon
passage, mais pas suffisamment pour provoquer une crise de fourbure
aiguë.
18 mars.
Fritz me rappelle au
téléphone
pour me supplier de venir chercher Jearke
qui
ne va toujours pas bien, il me cache dans quel état est réellement
l'animal. Il
doit libérer le hangar de suite car les autres animaux sont déjà partis
pour la
France et ne sait pas quoi faire du cheval dont le propriétaire n’a pas
donné
signe de vie.
Je lui promets de faire une place au plus vite.
21 mars.
Le paysan qui avait dit prendre
Opportuniste pour sa fille est enfin venu le chercher,
j'ai donc un box et (grâce à une piqûre
antidouleur), le frère de Fritz réussi à charger le frison dans un van et le conduit chez nous à Prez-vers-Noréaz.
À peine
débarqué le pauvre cheval se couche dans la paille.
Le soir même le
véto vient
le voir et d'avis avec moi pense plutôt à une fourbure aiguë sur les
deux
antérieurs, peut-être même les quatre membres. Le cheval a de la peine
à rester
debout et nous ne réussissons pas à le sortir du box.
22 mars.
Je fais mon enquête, et
en
fait, il semble bien qu'un ouvrier aurait laissé la porte du box
mal-fermée et
que le frison affamé se soit précipité sur des granulés pendant la nuit.
Mais
le responsable
n'a pas voulu reconnaître sa faute et ainsi le premier diagnostique
a été faussé.
Avec beaucoup de peine Michèle et moi réussissons à
conduire
l’étalon jusqu’à la place de douche (3 mètres à
franchir) pour lui rafraîchir ses
membres douloureux.
Et là, nous constatons l'ampleur des dégâts :
Il lui
manque
une bonne centaine de kilos, des esquarres couvrent toutes les parties
charnues
de son corps qui avaient souffert lors de ses chutes, elles sont
infectées.
Sous ses genoux et coudes il y a de profondes plaies purulentes en
forme de
crevasses, causées par ses longs jours couchés, les antérieurs pliés.
Sous les
plaques de crottins et d’urine collées, la peau est brûlée.
Nous nous
mettons
au travail; lavages, lavages et relavages,
rasage des
poils qui entourent les plaies, pommades et repommades.
Et le plus important, des caresses, des caresses et des recaresses
qu'il semble tellement apprécier et aussi un peu de soleil pour
réchauffer ses
vieux os, il est si gentil et son regard nous supplie de l'aider. Nous
ne
pouvons pas rester indifférent devant tant de séduction, c'est un
charmeur,
nous ferons notre possible.
23 mars.
Dorine,
une gentille élève propriétaire d'un frison, en bonne
infirmière,
vient, elle aussi nous aider, elle est aussi touchée par la
reconnaissance du
cheval, qui pose sa tête sur nos épaules.
Il a déjà le poil brillant et
une volonté
de vivre, malheureusement les anti-inflammatoires donnés deux fois par
jour
n’ont pas réussi jusqu’à maintenant à calmer ses douleurs. Malgré tout,
il se
lève plus fréquemment.
26 mars.
Andrea est venue depuis
la
Suisse allemande pour apporter une corbeille pleine de friandises à
Jearke
elle est éleveuse de
frisons et c'est lors de mes cours à Gwatt
qu'elle a
appris les malheurs du cheval.
Les jours suivants nous continuons à
soigner ses
escarres et attendons qu'il soit un peu plus solide sur ses jambes pour
étudier
la question des crevasses qu'il a aux paturons et aux boulets.
29 mars.
Nous osons lui tenir une
jambe
en l'air sans risquer qu'il nous tombe dessus, afin de lui raser tous
les poils
de la jambe, depuis le genou jusqu'à la couronne.
Un drôle de frison sans
ses attributs !
Des crevasses profondes ainsi que de vieilles cicatrices
apparaissent. Un demi-kilo de pommade suffira juste à les couvrir.
Demain nous
nous attaquerons aux postérieurs.
30 mars.
Toute recherche en
Suisse, en
Allemagne et en Hollande pour trouver les origines, âge et son nom sont
restées
vaines malgré un tatouage sous la langue encore assez bien marqué.
Mystère et
boules de gomme !
Une fois de plus la Société Hollandaise du Frison ne
répond
pas à mes demandes, ceux-là ont vraiment pas ma sympathie et ce, depuis
l'affaire d'Evert que je vous raconterai un jour.
31 mars.
Le véto constate une très
légère amélioration, il change
l'anti-inflammatoire, de la
« Bute » il
passe à l’Aspirine.
Il envisage la semaine prochaine de faire des
radios.
1 avril.
Aucune envie de faire une
farce, car le pauvre cheval ne va visiblement pas mieux avec
l’Aspirine.
Je lui
rempli
ses fers antérieurs avec de la
résine pour
répartir la pression sur l'arrière, espérant ainsi améliorer sa
démarche.
2 avril.
Je décide de remettre
notre
pensionnaire sous Butazolidine, car ses
douleurs ont
à nouveau augmenté.
Comme il
n'a pas l'air de supporter non-plus la résine dans les fers je lui
enlève celle du sabot gauche pour voir
l'effet.
Il fait maintenant des petites séances de 30 minutes au parc
qu'il a
l'air d'apprécier, quoique le cheminement lui soit très pénible.
Aujourd'hui il
est resté debout tout le matin.
Il ne prend pas de poids, c'est normal
car il
reçoit très peu à manger pour ne pas aggraver sa fourbure (seulement
un peu d'herbe fraîche et du foin).
C'est dimanche, Dorine est venue le cajoler.
Il a
pour la
première fois lancé un énorme et strident hennissement à la vue d'un
copain
dans la cour.
Il a passé une bonne partie de la journée la tête à la
fenêtre au
soleil.
Nous croisons les doigts, demain ou mardi le véto revient lui
faire les
radios. Cela nous permettra de mesurer ses chances de guérison.
3 avril.
Jearke est amoureux !
Il a
croisé LORETTA une belle jument frisonne qui vient d'arriver de
Hollande, elle
aussi est amoureuse, dès qu'elle le voit elle ne tient plus en place.
Le
printemps !
4 avril.
Le véto est venu lui
faire des
radios, demain nous aurons le verdict !
D'autre part, il semble que les
piqûres
de « Bute » lui conviennent mieux que par la voie orale.
5 avril.
Les radios sont enfin là.
Comme supposé le pied gauche est plus atteint que le droit. La phalange
du pied
droit n'a presque pas bougé, mais au pied gauche elle s'est décollée et
un
espace est visible entre la paroi et l'os.
Le diagnostic n'est pas des
plus
pessimiste, mais il faut rester prudent et réaliste, la fourbure n’est
pas une
maladie dont on guéri totalement, la rechute est toujours possible, les
sabots
demandent un ferrage spécial et onéreux, il ne faut donc pas se réjouir
trop
tôt.
Autre problème, et pas des moindres, le propriétaire que je ne
connais
toujours pas, voudra-t-il poursuivre le traitement qui a déjà dépassé
le
millier de francs, sans compter les frais de pension.
Ces prochains
jours
j'espère avoir des nouvelles par Fritz..
6 avril.
Fritz a
passé, il n'a pas réussi à atteindre le
propriétaire de Jearke.
Mais il est décidé à faire le maximum pour le
cheval.
Par contre une fois guéri, il envisage de reprendre le cheval pour
l'utiliser à
nouveau !
Je ne suis pas enchanté et j'essayerais de l'en dissuader. Il
nous
faudrait trouver une solution.
12 avril.
Jearke a meilleure
façon,
sur ses escarres; des poils commencent à pousser.
Mais ses douleurs
sont
toujours assez vives lorsqu’il ne reçoit pas son injection.
Aujourd'hui
nous
lui avons mis un fer spécifique à gauche, rond avec un appui seulement
sur les
talons, puis à l'aide d'une bonne râpe nous avons affaibli la paroi en
procédant à des rainures profondes.
Demain nous tenterons de lui mettre
de la
résine dans l'arrière du sabot.
Dans une dizaine de jours nous nous lui
poserons le fer droit si le gauche lui convient. Car nous ne voulions
pas lui
imposer un appui prolongé sur le membre toujours plus sensible.
13 avril.
La résine est posée cela
n'a
pas été facile, car Jearke n'aime pas rester sur un pied.
15 avril.
Je suis inquiet, pas
d'amélioration en fait, Jearke a toujours besoin de sa piqûre de
« Bute » quotidienne, sans quoi il souffre trop.
Combien de
temps
devrons-nous attendre ?
20 avril.
Je fais enfin la
connaissance
des vrais propriétaires du cheval. Je connais maintenant les origines
de
Jearke.
Et il est beaucoup moins âgé que je ne l'avais supposé. Il a
aujourd'hui même 15 ans, car il est né le 20 avril 1985, son père
Jochem est
très connu et sa mère Ankke est par Naen, il a été élevé chez Francis
Racine,
le cavalier qui fut champion suisse de saut, il y a quelques années.
Il
semble
que les propriétaires seront à même de prendre soin du cheval lorsque
je
penserais qu'il sera hors de danger. Peut-être dans un mois.
26 avril.
Nous avons pu, non sans
mal,
lui mettre de fer droit.
Du côté gauche il perd la sole. Une nouvelle
sole
apparaît, mais nous décidons de lui laisser encore la vielle qui le
protège et
afin d'éviter de laisser la phalange basculer plus que nécessaire.
Demain je
remettrai la résine sous le pied frais ferré. Et dans un ou deux jours,
je veux
commencer à diminuer la dose de Butazolidine
qu'il
reçoit toujours I.V.
30 avril.
Je clos la rédaction sans
nouveauté, à part qu'il semble que
ses yeux sont plus brillants.
1er mai.
Jearke a toujours
le moral, et c'est lui qui nous remonte le nôtre quand nous sommes
déprimés par
la constatation que les progrès sont minimes.
J'ai diminué la dose de
Bute, je
suis à 4 cc au lieu de 5 comme auparavant. Il ne semble pas affecté par
cette
diminution.
Par contre je dois absolument enlever son fer gauche pour
voir ce
qui se cache sous la semelle, il me semble que la sole est en train de
partir
ou de se régénérer, je suis inquiet.
6 mai.
Michèle et moi prenons
notre
courage à quatre mains et j'enlève le fer gauche avec la semelle en
résine. La
sole est décollée sur la partie avant et dessous une nouvelle sole
apparaît
tendre mais plate. Je constate que le pied à bien poussé de plus de un
centimètre.
Mais je me contente de couper la sole qui est détachée, et
je
repose le fer avec une semelle en cuir pour protéger la sole nouvelle
très
mince et très sensible par conséquent.
Pour appliquons du goudron de
Norvège
entre la semelle et la sole. Il faudra ferrer le cheval prochainement.
Il nous
semble que Jearke est un peu plus à l'aise
maintenant
que son pied est plus libre, est-ce seulement une impression pour nous
donner
bonne conscience parce que nous continuons à croire Jearke
guérissable ?
11 mai.
J'ai « oublié »
de
faire la piqûre de Bute, juste l'histoire de me rendre compte comment
Jearke supporte son mal sans aide.
Et bien ce
n'était pas
une bonne idée, on se serait crû il y a un mois,
Jearke n’était pas à l'aise du tout.
Nous
devrons donc
continuer.. Jusqu'à quand ?
Ce jour justement le véto a passé. Il a pu
constater comment le cheval souffre encore.
Sa visite ne nous a pas
réconfortés, il a l'air un peu découragé. Il propose de faire à nouveau
le 20
des radios afin de «voir» la situation à l'intérieur.
Attendons,
mais à la fin du mois nous devons avoir un meeting avec le véto et les
propriétaires pour décider de la suite.
14 mai.
Je surfe sur le Net pour
trouver de l'aide.
On se sent si seul en face d'un animal souffrant.
Je
n'exclu aucune hypothèse et suis même en
train d'imaginer que
le pauvre animal est en réalité atteint par la maladie de Lyme.
C'est une bactérie qui est transmise par la tique et peut provoquer un
tas de
symptômes différents dont la fourbure, jai relevé sur Internet des
infos que
j'envoie au vétérinaire soignant.
15 mai.
Il me semble que l’état
de
Jearke n'avance pas.
Au contraire,
aujourd'hui en essayant
de se lever, il est retombé. Puis après avoir repris des forces il
s'est
relevé. Les cinq premières minutes sur ses jambes sont toujours
impressionnantes, il n'a pas d'équilibre et chancelle. Puis il prend de
l'assurance et se tient mieux.
Il semble avoir des gênes musculaires ou
articulaires, et à mon avis la fourbure n'excuse pas tout cela.
16 mai.
Concernant la maladie de
Lyme, connue aussi sous le nom de Borréliose,
j'ai lancé
des appels sur quatre forums du Net. J'attends les réponses avec
impatience.
17 mai.
Tombent les premières
réponses, plutôt décevantes rien de bien
neuf.
18 mai.
Enfin des réponses qui
tiennent la rampe :
Des sites et des cas assez similaires. J'avise le
véto qu'il
vienne prélever du sang pour analyse. Enfin ...
22 mai.
Le vétérinaire est enfin venu prendre du sang et me réapprovisionner en Bute,
je vais attendre.
Je reconsulte un site sur la maladie :
"www.lesnympheas.org"
Très complet, ce site ne parle malheureusement que des cas humains.
Mais c'est
effrayant !
Mon diagnostic
pourrait s'avérer
assez juste, car
dans la phase tardive, je lis :
Après plusieurs mois,
voire
plusieurs années, infection entre dans le cadre d'une phase tertiaire
où les
manifestations cliniques évoluent de façon plus prolongées et comportent
des
atteintes cutanées, parfois des atteintes articulaires ou
neurologiques, des
atteintes musculaires.
Beaucoup des signes que Jearke
a montrés jusqu'à maintenant.
Je dois me faire une raison, si cette
maladie est
celle dont il souffre; pris si tard, il n'y a pas de chance de
guérison.
Après
de vague espoir, c'est plutôt la déprime en attendant le verdict de
l'analyse.
25 mai.
Ces derniers jours, il
nous
semblait que Jearke marchait un peu mieux.
En effet
il était plus alerte pour aller au parc.
Aujourd'hui déconvenue, il a à
nouveau
beaucoup de peine à poser son antérieur gauche, je suis impatient de
connaître
le résultat de la prise de sang, c'est pourquoi je téléphone au véto :
Un
répondeur
m'apprend qu'il est absent jusqu'au 5 juin ! Sympa de m'avoir averti !
30 mai.
Je clos la rédaction de
mon journal. Rien, rien de nouveau.
31 mai.
Du nouveau
il y en a :
Jearke qui marchait un peu mieux depuis deux
jours, nous a
révélé le pourquoi de cette amélioration.
En effet
aujourd'hui le
maréchal est venu pour le ferrer.
À peine le fer gauche enlevé que, oh
stupeur !
Toute la sole se détache du pied, la partie charnue de dessous la
phalange
apparaît et un liquide s'écoule en grande quantité, c'est pourquoi il a
moins
mal la pression dans le pied s'étant atténuée.
Nous ne savons pas quoi
faire.
Toujours en l'absence du vétérinaire soignant, j'appelle un autre qui
vient
immédiatement.
Son diagnostique
est clair :
La paroi
du sabot ne tient que sur les quartiers, il faudrait enlever toute la
paroi
décollée. Les chances de guérison est infime et de plus, laisser le
cheval
encore des mois sous Butazolidine n'est
pas
acceptable selon lui. Il faut euthanasier le cheval, je suis de son
avis.
Il
parle au téléphone avec la femme du propriétaire qui essaiera
d'atteindre son
époux en Espagne.
Le soir, je reçois le téléphone d'Espagne du mari et
après
discussion il s'en remet à ma décision :
Facile ! C'est ce que
l'on appelle "ne pas se mouiller" !
Je m'occupe pour que
tout
soit fait proprement et au plus vite.
1 juin.
C'est fini…..
En ce jour
d'Ascension, Jearke
est monté au Paradis des chevaux.
PS: 7 juin
Le premier véto est venu
voir
Jearke, bien qu'il ait
entendu que
la dépouille d'un cheval fourbu avait été déposée au clos
d'équarrissage.
Le
fameux test sur la maladie de Lyme s'est
avéré
négatif.
Conclusions :
Jearke n'a
pas eu de chance.
Nous avons tout tenté. C'est triste naturellement,
mais pour
nous, propriétaires de chevaux, ceci peut toujours nous arriver, nous
devons
être prêts à prendre des décisions.
Nous sommes responsables de nos
animaux.
Il
faut choisir ce qui est le mieux pas pour notre ego ou notre
porte-monnaie,
mais ce qui est le mieux pour notre compagnon.
Le cas des chevaux n’est
pas
plus simple que celui d'un chien ou d'un chat, mais pour un cheval qui
souffre
quelques temps pour retrouver une joie de vivre et de galoper dans les
prés,
même s'il ne peut plus être monté, tout doit être tenté.
Par contre
lorsque les
chances ne sont plus que minimes et que les souffrances doivent durer
des mois,
alors il faut savoir prendre la sage décision. Ceci est mon avis
personnel.
J'ai connu d'autres
chevaux fourbus qui s'en sont très bien
remis.
Donc il y a quand même de l'espoir très souvent.
Opportuniste n'aura pas eu plus de chance, quelques semaines
après le "gentil paysan" qui l'avait recueilli pour soi-disant le garder pour sa fille, l'a envoyé
à la boucherie, histoire de se faire quelques sous..
Certains chevaux s'en sortent très bien. Comme exemple Bondadoso que j'ai soigné dès qu'il est arrivé aussi à Prez-vers-Noréaz
avec un seul pied atteint très sévèrement de fourbure (très rare type de forbure).
Il s'est parfaitement remis et a participé à de nombreux spectacles et aussi en compétition.
Voici quelques photos de "Bondi" avec son évolution de fourbure.
N'hésitez pas, contactez-moi par mail, je me ferai un plaisir de vous répondre. |