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En 1965 lors d’une ballade dans les bois de Versoix, il m’est arrivé une
aventure qui a chamboulé tout le reste de mon existence :
En effet, sur le dos de mon Choucas, je galopais sur un sentier étroit et en zigzag entre deux
chemins forestiers avant que la création des pistes cavalières interdise aux cavaliers les
cheminements sur ces sentiers or des pistes.
Soudain au détour d’une courbe j’aperçois une cavalière échevelée (sans bombe) au grand
galop se dirigeant droit sur moi.
La courtoisie veut que les cavaliers se croisant passent au
pas ; j’arrêtai Choucas car en plus ce chemin très étroit, entre les arbres, obligeait par
conséquent de laisser le passage en se mettant sur le côté.
Je vis rapidement que cette cavalière essayait en vain de ralentir son cheval et Choucas
voyant arriver ce duo improbable tenant tout le passage s’énerva et se mit à bouger, il finit par
se mettre, bien contre mon gré, en travers du chemin.
La cavalière dû par force obtempérer et
son cheval exécuta un « sliding stop » forcé en bousculant Choucas, elle failli perdre l’équilibre
et terminer dans mes bras (là c’est la version dans mes rêves...).
Enfin après avoir repris ses esprits (et moi les miens) cette cavalière m’expliqua qu’elle avait
loué le cheval à un propriétaire de chevaux de Chavannes-de-Bogis* (brocanteur de métier)
je connaissais cette triste personne poursuivie par la SPA de Nyon pour ses chevaux maigres,
loués à n’importe qui et qui rentraient souvent sans leurs cavaliers à travers champs.
Elle
m’expliqua aussi que c’était la troisième ou quatrième fois qu’elle montait à cheval..
Je lui proposais de la raccompagner jusqu’à l’écurie en essayant de la convaincre de ne plus
mettre les pieds dans cette écurie douteuse, et que je pourrais volontiers lui donner quelques
cours avec un de mes deux chevaux.
Hum !
Assez fine la drague ?
Elle me parla en route de sa vie ; je découvris qu’elle était la fille du syndic
de Chavannes-des-Bois et qu’elle travaillait avec son père à l’exploitation agricole en parallèle d’une école
ménagère à l’Isle.
Elle me dit enfin son nom :
Michèle..
La suite vous connaissez ! Mariage le 26 octobre
1968...
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