HENRI WAGNEUR

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Éclectique ?  Éclectique ?  Est-ce que j'ai une gueule d'éclectique ?

C'est ainsi qu'un journaliste m'avait qualifié lors d'une interview.
Je pense que c'est la meilleure définition que l'on ait pu donner de moi.


Un peu d'histoire !

Ma naissance ?  J'avais le choix :

- 13 juillet jour de la Saint Henri ? PAS MAL !
Mais les gens auraient peut-être pensé que le saint du jour avait été créé en mon honneur: Mais en toute modestie je ne suis pas si célèbre (du moins pas encore) ! 

- 14 juillet ? NON MAIS !
Et comme je ne voulais pas être mêlé à la fête nationale française, quoique, les feux d'artifices auraient pu être pris pour honorer ma naissance...

- 15 juillet ? C'EST BON !
Je ne veux plus faire attendre mon futur grand nombre de fans..
Et puis c'était quand même le jour où les amérloques armaient la toute première bombe atomique appelée "Gadget" (sacré gadget..) dans le désert du Nouveau Mexique !
Je n'ai rien pu faire pour les en empêcher, même si j'ai crié très fort en venant au monde...  J'avais déjà une grande gueule ! (confirmée plus tard !).

Désormais c'était trop tard pour empêcher la bombe, mais je n'avais pas dit mon dernier mot (concernant les chevaux, enfin, plutôt le premier mot) !

Mais pourquoi ECLECTIQUE ?
Oui, il y a quelques années un journaliste m'interviewait et je venais de lui retracer un peu mon parcours de vie.

C'est là qu'il me dit : "Vous êtes éclectique !"
Ce mot me disait bien quelque chose, mais je n'y ai plus pensé. 
Dernièrement je suis tombé par hasard sur la définition de ce mot sur Internet :
" Qui aime à choisir ce qui lui plaît dans des catégories de choses ou de personnes très différentes, qui est capable d'apprécier des choses ou des personnes fort diverses, qui refuse tout choix exclusif."

Alors je me suis mis à remémorer les diverses activités principales qui n'ont marquées ou les différents événements qui ont surgit dans ma vie.
En voici un petit, mais alors très petit, catalogue non exhaustif et de plus pas du tout chronologique :

- J'ai chanté, début des années 60, en solo devant près de 2000 personnes lors d'une l'Assemblée des Nations Unies à Genève (aurais-je manqué une carrière musicale ?).
- Je  serais  peut-être ... l’arrière-arrière-arrière-petit-fils de Napoléon (ça explique pas mal de choses) !
- J'ai eu la chance de commencer ma carrière équestre avec des Maîtres comme Le Commandant Licart, Nuno Oliveira, Henri Chammartin, Fredy Knie sen. (peu de gens ont eu cette providence) . 
- Je suis diplômé ingénieur en machines-outils (fallait bien faire quelque chose).
- Je suis marié et parfaitement heureux avec ma tendre épouse qui m'a toujours suivi dans mes délires depuis 1968 (ça existe encore) ! 
- J'ai participé et parfois gagné dans divers championnats en équitation, saut, dressage.
- J'ai donné la passion des chevaux à des dizaines de cavaliers et notamment à quatre enfants de directeurs de grands cirques dont deux ont déjà repris la direction de leur cirque. J'ai aussi contribué à la formation de huit élèves devenus professionnels du spectacle équestre.
- J'ai formé deux élèves qui sont devenues championnes suisses en saut d'obstacles (Petra Stadelmann, Céline Stauffer).
- J'ai été bloqué dans une tempête de neige au milieu de nulle part avec une voiture en panne en Pologne par moins 30 degrés (moi qui n'aime que le chaud).
- J'ai présenté mes chevaux dans le cabaret Maxim's de Genève entouré des magnifiques Blue Bell Girls (j'ai été très sage et mon père m'accompagnait).
- J'ai participé à de nombreuses émissions de télévision pour la Télévision Suisse (j'ai connu le studio de Mont Repos et celui du Bd Carl-Vogt à Genève). Dont une pour un spectacle de Noël avec Adamo.
- Je me suis produit au centre des pistes de cirques internationaux, en Suisse, en Allemagne, en Italie, en France et aux USA avec toutes sortes d'animaux : Des chevaux bien entendu mais aussi des éléphants, des zèbres, des lamas, des zébus, des yacks, des dromadaires, des chameaux, des ânes, des chèvres, etc...
- J'ai officié en tant que Monsieur Loyal dans plusieurs cirques, ce qui m'a donné la chance de participer avec de grands clowns et à des entrées célèbres comme la Reine des Abeilles, le Miroir Brisé.
- J'ai dirigé trois centres équestres, deux en Suisse et un en Italie, ainsi qu'une école du cirque équestre.
- Je suis diplômé d'un "Guinness Book Record" 2003.
- J'ai donné des conférences sur l'éthologie des chevaux et son application équestre au siècle dernier (précurseur peut-être...).
- J'ai toujours été adepte de chevaux non ferrés (quand c'est possible seulement, précurseur aussi ?).
- J'ai dirigé un grand zoo en Sicile et dans l'impossibilité de trouver un vétérinaire sur place pour les animaux exotiques, j'ai dû procéder à des interventions chirurgicales importantes souvent avec succès (césarienne d'une bisonne, suturé les blessures des singes, etc..).
- En 1980, j'ai vécu en live l'éruption du Mont Saint Helens aux USA à quelques kilomètres (les routes étaient dégagées des cendres avec des chasse-neiges). 
(Et aussi celles de l'Etna en 1985 et 1986 aux pieds de celui-ci avec des coulées de lave à quelques kilomètres aussi).
- Toujours en 1980 et aux USA, j'ai assisté à la destruction totale d'un des plus grands chapiteaux de cirque au monde sous une tempête de Neige. J'y ai laissé quelques orteils gelés..
- J'ai officié comme chef d'équipe du team suisse de poneys.
- J'ai présenté de la haute école dans des théâtres, notamment à Lausanne et à Zurich.
- J’ai participé à la plus belle comédie musicale équestre,  "Le Prince" à Berne.
- J'ai participé avec mes poneys au "Festival International du Rire de Montreux".
- J'ai subi trois erreurs de diagnostics médicaux, presque quatre (il parait que cela n'arrive jamais). Dont une aurait pu avoir de graves conséquences…
- J'ai assisté à un phénomène  étrange et inexpliqué ainsi que quelques rêves prémonitoires (Kennedy, le 11 septembre, entres autres).
- Plus personne ne veut venir voyager en avion avec moi ; En effet j'ai vécu 5 incidents lors de différents vols en Europe : un moteur en feu, un train d'atterrissage qui ne voulait pas sortir, une sortie de piste, une vache au milieu d'une piste et le dernier, une tôle à moitié détachée sur une aile.
- Il me semble aussi posséder des pouvoirs surnaturels (c'est flippant et je me refuse de les utiliser). D'ailleurs comme je suis très cartésien, je n'y crois pas ! Mais...
- Depuis la Covid, je commence une nouvelle carrière de comique (contre mon gré) sans animaux, ou presque ! 
- Et pleins d'autres choses exceptionnelles que ma modestie et la décence ne me permettent pas d'exposer ici…(peut-être aussi ma mémoire !).

Non ! Non !  Je ne suis pas un extraterrestre :
Mais bien éclectique et non âgé de 200 ans.

De plus, je n'ai pas envie de prendre ma retraite. 
 
La retraite :  NON merci !  Personne n'y a survécu !

Et puis enfin sachez, modestement, que je suis tellement connu :
Que les portes des magasins s'ouvrent devant moi !

Si tu fais ce que tu aimes : Tu ne travailleras pas un jour de ta vie !   
C'est mon secret : Je n'ai jamais travaillé car j'applique à la lettre ce dicton.

Mais ce qui m'a marqué le plus dans cette vie de ouf : C'est les chevaux !

Car les chevaux, je ne sais pas si je les aime ou les déteste réellement... En tout cas ils m'ont transmis une maladie incurable.

Je m'explique :
A l'âge de 8 ans j'ai attrapé une sale maladie l'Equussymptômicus ; il s’agit d’une zoonose provoquée par un virus transmissible du cheval à l'homme, le Bacteriumequestris.
Maladie grave car elle fait perdre la raison et provoque une vision déformée des choses non équestres. C'est une maladie chronique, évolutive, qui peut même provoquer des divorces, des faillites, mais toujours un handicap mental qui se voit lorsqu'un malade s'éloigne trop longtemps des chevaux, il devient nerveux, irascible et lorsqu'il parle à des non cavaliers ou à son entourage il tient des propos incohérents du genre :
 « .. Mon cheval est le meilleur, le plus intelligent, etc.. ».
Dans ce cas-là, il ne faut surtout pas le contrarier, il peut vous détester par la suite, c'est un des symptômes corrélatifs à la maladie.
Il n'y a pas de médicament et très peu de guérisons (parfois en cas d'accidents).

En ce qui me concerne et suite à des conseils de grands malades (que l'on appelle "Maître"), que j'ai trouvé mon salut dans un exercice quotidien qui consiste à faire des mouvements coordonnés des différentes parties du corps ; en quelques mots, une sorte de physiothérapie dont voici les exercices :

    - Tout d'abord les fessiers doivent suivre des mouvements doux. Attention ! Il n'y a rien de sexuel là-dedans !
    - Les mains doivent exécuter d'autres mouvements imperceptibles, si possible.
    - Les jambes légèrement pliées doivent agir en toute discrétion, vers l'intérieur et avant et arrière.

Le tout de manière discrète et artistique, je ne vous dis pas la difficulté, surtout suivant l’âge, il faudrait être contorsionniste...

Bon ! J'admets que le virus a muté chez moi avec un variant l'Equusspectachronicus.
Ce virus transmet une maladie très contagieuse (quelle sale bête !). Qui a pour vice de présenter en se grimant et se costumant des exercices avec son cheval devant un public de fans. Et surtout être prêt à recevoir, non pas des fleurs ; mais une pluie de critiques de la part d'autres malades en crise grave.
Je l'ai malheureusement transmise à pas mal de gens qui pour soulager leur mal doivent comme moi, faire ce genre d'exercices à cheval ou à côté d'un cheval (ça marche aussi !).
A la demande générale des malades, je les aide même dans la pratique de ces exercices, cela calme leurs symptômes. En plus je ne me contente pas de les soulager physiquement, au passage je les soulage pécuniairement, ce n'est pas plus mal de vivre grâce à ma maladie...
Voilà tout le mystère de ma forme ! Surtout n'en parlez à personne, cela reste entre nous, j'ai  peur de contaminer trop de gens. Et malgré les efforts des pharmas, il n'y a pas encore de vaccin.

C'est en 1953 que j'ai eu mon premier contact avec les chevaux... ou plutôt avec la sciure d'un manège !
C'est au Petit Lancy chez Louis Hubert que j'ai débuté tant bien que mal l'équitation.
La première leçon sur Boréale: bras cassé.
Deuxième leçon sur Alcazar : deux côtes fissurées! Etc..
A la fin des 10 leçons de mon premier abonnement (à 60.-Frs.) mon père me posa la question :
- "Je pense que tu as ton compte ? Tu veux quand même continuer ?"
Et c'est là pour mon malheur ou mon bonheur je répondis :
- " OUI !"
(La boulette !)
Après une année de péripéties j'arrive au Manège de Meyrin chez Alain Jaggi où j'ai eu la chance de profiter de conseils de Grands Hommes de Chevaux comme le Maître Nuno Oliveira, le Commandant Jean Licart et Henri Chammartin. Sans oublier naturellement Fredy Knie Senior.  C'est là que je fis la connaissance de Choucas qui fut un tournant dans ma vie équestre.


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LA RENCONTRE... FATALE !


En 1965 Choucas et Brigitte la jument de mon père étaient dans une écurie à Mies.
C'est lors d’une ballade dans les bois de Versoix, qu'il m’est arrivé une aventure qui a chamboulé tout le reste de mon existence :

En effet, sur le dos de mon Choucas, je galopais sur un sentier étroit et en zigzag entre deux chemins forestiers avant que la création des pistes cavalières interdise aux cavaliers les cheminements sur ces sentiers or des pistes.

Soudain au détour d’une courbe j’aperçois une cavalière échevelée (sans bombe) au grand galop se dirigeant droit sur moi.
La courtoisie veut que les cavaliers se croisant passent au pas ; j’arrêtai Choucas car en plus ce chemin très étroit, entre les arbres, obligeait par conséquent de laisser le passage en se mettant sur le côté.
Je vis rapidement que cette cavalière essayait en vain de ralentir son cheval et Choucas voyant arriver ce duo improbable tenant tout le passage s’énerva et se mit à bouger, il finit par se mettre, bien contre mon gré, en travers du chemin.
La cavalière dû par force obtempérer et son cheval exécuta un « sliding stop » forcé en bousculant Choucas, elle failli perdre l’équilibre et terminer dans mes bras (là c’est la version dans mes rêves...).
Enfin, après avoir repris ses esprits (et moi les miens) cette cavalière m’expliqua qu’elle avait loué le cheval à un propriétaire de chevaux de Chavannes-de-Bogis* (brocanteur de métier). Je connaissais cette triste personne poursuivie par la SPA de Nyon pour ses chevaux maigres, loués à n’importe qui, et qui rentraient souvent sans leurs cavaliers à travers champs.
Elle m’expliqua aussi que c’était la troisième ou quatrième fois qu’elle montait à cheval..
Je lui proposais de la raccompagner jusqu’à l’écurie en essayant de la convaincre de ne plus mettre les pieds dans cette écurie douteuse, et que je pourrais volontiers lui donner quelques cours avec un de mes deux chevaux.
Hum !
Assez fine la drague ?

Elle me parla en route de sa vie ; je découvris qu’elle était la fille du syndic de Chavannes-des-Bois, petit village de 22 habitants, et qu’elle travaillait avec son père à l’exploitation agricole en parallèle d’une école ménagère à l’Isle.
La plupart de son temps c'était sur un tracteur Ford qu'elle passait son temps et occasionnellement sur le dos d'un cheval.

Elle me dit enfin son nom : Michèle..


Et si ce fameux jour de 1965, je ne me serais pas promené sur ce chemin à cette heure précise : Je n'aurais pas rencontré cette fille sur ce cheval hors contrôle !
- Peut-être aurais-je continué ma vie d'ingénieur, habitant dans la maison de Tannay ?
- Peut-être aurais-je épousé la fille d'un riche émir du Quatar et élevé une dizaine de gosses ?
- Peut-être aurais-je sombré dans la drogue, l'alcool ?
- Peut-être serais-je parti rejoindre mon Maître au Portugal comme il me l'avait proposé ?
- Peut-être aurais-je repris le chant, j'avais été encouragé dans cette voie lorsque j'avais chanté devant l'assemblée de l'ONU à Genève ?
- Ou alors serais-je devenu star du cinéma (porno) ?

Et bien rien de tout cela grâce à cette fille j'ai vécu une vie de fou. 
D'ailleurs comme je dis : Je n'ai jamais travaillé car j'ai fait ce qu'il m'a plu de faire (à l'exception de mes deux premières années d'ingénieur) et tout ceci grâce à qui ?
A Michèle bien entendu et un peu aux chevaux...
La suite vous connaissez ?
Non ?
Alors voici un diaporama de quelques photos de cette "Super Woman"
  


photo LE MANÈGE DES BOIS 1969
Vous pouvez aussi passer directement à l'année désirée en cliquant sur ma bouille:

Merci à Fabrice Vallon, Jean Pierre Jerva, Fabien Arpin-Pont, Patricia Philipona, Martine Simon, Christian Sudre et tous les autres pour les photos qu'ils ont mises gentiment à disposition pour orner la page (et les suivantes).



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